En ce qui concerne les valeurs professionnelles, un long discours ne sera pas utile, car chacun sait ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Rappelons simplement que sont précieux : le respect et l’attention portés à l’autre, le sens du travail bien fait, la conscience professionnelle, l’honnêteté intellectuelle, la bonne humeur, l’humour pondéré et intelligent, le souci du bien de l’autre. Rappelons aussi que si le patient a un véritable droit aux soins, il a surtout le droit d’accéder à des soins de haute  qualité. S’il fallait hiérarchiser les exigences du soignant, qu’il soit aide-soignant, infirmier, sage-femme, médecin ou autres soignants, il faudrait privilégier le respect de la dignité de la personne malade, élevé, après maints et maints rappels, au rang de devoir premier. Il est vrai qu’il exige une grande maîtrise de soi et une grande maîtrise des actes que l’on réalise. En un mot, on ne transige pas avec les valeurs qui sous-tendent une profession comme celle-là : la confiance, l’authenticité, le respect des droits, des devoirs, l’honnêteté, la solidarité, l’attention à l’autre, la douceur, la chaleur humaine ou le discernement et la raison, toutes en forment, avec d’autres, les sûrs piliers. (Alain Raoult).